Magique et transcendant à la fois, Angkor est le site archéologique le plus impressionnant parmi les sites que j’ai eu l’occasion de visiter (Ayuthaya en Thaïlande, Polonnaruwa au Sri Lanka). Le site est une concentration unique d’empreintes du passé témoignant d’une civilisation exceptionnelle.
Je vous explique rapidement les origines d’Angkor, mon but n’étant pas de vous faire un cours d’histoire. Il faut savoir qu’Angkor ce n’est pas que des temples. Angkor c’est une multitude de temples, de structures hydrauliques (bassins, digues, réservoirs, canaux) et de routes. Un truc immense qui recèle sur environ 400 km2 -rien que ça- les admirables vestiges de l’Empire Khmer. Angkor est notamment un des plus grands sites archéologiques en activité dans le monde.
Preah Khan
Jayavarman II -ne me demandez pas comment ça se prononce- installa sa capitale à Angkor au IXe siècle.
L’ensemble des temples construits à partir de cette époque avaient un lien entre religion et royauté, car l’objectif était d’affirmer son pouvoir et sa légitimité. La religion était d’abord brahmanique pour devenir progressivement bouddhiste.
L’âge d’or d’Angkor a duré environ 6 siècles, jusqu’au XVe siècle. Plusieurs centaines de temples témoignent de la richesse, du raffinement et de la puissance de cette civilisation. Pendant ces 6 siècles, certains rois ont marqué plus que d’autres. Suryavarman II, construisit à partir de 1113 le plus grand de tous les temples : Angkor Wat. Jayavarman VII (1181-1218) a été le constructeur de Ta Prohm en mémoire de sa mère et du fameux Bayon en mémoire de lui même -légèrement narcissique ce garçon (51 tours x 4 faces soit 204 « portrait » de lui).
Les raisons du déclin sont incertaines. Cependant, la concurrence du puissant royaume du Siam voisin basé à Sukhothai, semble avoir accéléré la volonté de la Cour d’Angkor d’aller s’installer à Phnom Penh aux alentours de 1431. Malgré l’abandon d’Angkor, la région a continué à être habitée. Mais, aucun nouveau temple ne verra plus le jour.
Angkor a souffert des ravages de la guerre, des pillages, et souffre encore aujourd’hui de l’affluence touristique, notamment par les bus entiers de touristes Asiatiques -pour ne pas citer un pays en particulier- s’adonnant à des shooting photos et des interminables « selfies-session » 🙂
Plus sérieusement, le tourisme représente un énorme potentiel économique pour la ville de Siem Reap mais il génère d’irréparables destructions du patrimoine. MAIS, l’Unesco -oui Angkor est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco- a mis en œuvre un vaste programme de sauvegarde de ce trésor de l’humanité et de son environnement. Youpi, vous avez encore quelques années devant vous pour vous y rendre. Et je vous conseille vivement de l’ajouter à votre « travel wish list » car ça vaut vraiment le (dé)tour.
Angkor Wat
Ta Prohm
Ce que j’ai aimé, outre le fait qu’il représente une importance architecturale, archéologique et artistique, Angkor illustre les valeurs culturelles, religieuses et symboliques de tout un peuple.